L'opérateur français Eutelsat a bouclé sa fusion avec OneWeb, deuxième acteur mondial des constellations de satellites télécoms en orbite basse. Le nouveau groupe va devoir s'imposer face à Starlink, la constellation de SpaceX, qui affiche déjà 5.000 satellites en orbite.

La Commission européenne regarde avec méfiance la constellation OneWeb, en cours de fusion avec l'opérateur français Eutelsat. Pour ses besoins souverains, elle privilégie son projet de nouvelle constellation, prévue pour 2027.

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français compte surveiller l'accord sur le projet de rapprochement entre Eutelsat et son concurrent britannique OneWeb afin de s'assurer que les intérêts français sont préservés, a-t-on appris mardi auprès d'une source au ministère de l'Economie et des Finances. Cette opération, qui pénalisait le titre en Bourse ce mardi, s'inscrit dans le champ du texte permettant à Bercy de contrôler certains investissements étrangers en France, parce qu'il y aura des actionnaires étrangers qui entreront dans le capital d'Eutelsat, a-t-on expliqué. Donc, l'Etat veillera dans le cadre de ce processus à ce que les intérêts francais soient bien préservés, avec cet outil.

En rachetant la constellation OneWeb, Eutelsat serait le seul opérateur satellite à disposer de satellites en orbite géostationnaire (36.000km) et en orbite basse (450km). De quoi affronter la constellation Starlink de SpaceX sur les stratégiques marchés de la connectivité internet.