Hyliko offre aux transporteurs routiers la solution pour convertir leurs flottes de poids lourds à l'hydrogène et décarboner ainsi l'un des secteurs les plus compliqués : celui du transport routier de marchandises. Cette start-up fait partie de la sélection 100 start-up où investir en 2024' de Challenges.

Clhynn propose une technologie disruptive de piles à hydrogène, pour accélérer et rendre plus durable la transition énergétique de la mobilité. Cette start-up fait partie de la sélection 100 start-up où investir en 2024' de Challenges.

Spark Cleantech a développé une technologie brevetée qui utilise des plasmas à température contrôlée pour convertir le (bio)méthane en hydrogène et en carbone solide. Il en résulte une empreinte carbone neutre ou négative selon l'intrant, le tout avec une faible consommation électrique. Cette start-up fait partie de la sélection 100 start-up où investir en 2024' de Challenges.

L'Etat va accorder une aide de 149 millions d'euros pour financer l'installation d'un deuxième électrolyseur près du Havre afin de produire de l'hydrogène servant à décarboner l'industrie dans l'embouchure de la Seine, a annoncé le ministre de l'Industrie Roland Lescure lundi. Cet électrolyseur d'une puissance de 100 mégawatts (MW) produira de l'hydrogène pour décarboner les processus de l'usine d'engrais azotés Yara, qui fait partie des 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France, a indiqué le cabinet du ministre délégué à l'Industrie et à l'Energie, en visite dans la région lundi. L'aide est accordée à la start-up française Lhyfe, l'architecte du projet.

CONCERTATION. Un projet de barrage-usine hydroélectrique, implanté entre Loyettes (Ain) et Saint-Romain-de-Jalionas (Isère), est actuellement à l'étude. Baptisé Rhônergia, il inquiète la métropole de Lyon. Découvrez pourquoi.

Quelque 10.000 tonnes de béton détruites en une poignée de secondes: la plus haute tour de la centrale électrique de Saint-Avold (Moselle) a été foudroyée dimanche, comme un symbole de la conversion annoncée du site du charbon à l'hydrogène. Tout près de la frontière allemande, la centrale Emile Huchet, propriété de GazelEnergie, a dynamité la tour aéroréfrigérante numéro 5 à 11H00, dans un panache de fumée grise et sous l'oeil de centaines de spectateurs captivés. C'est une destruction qui en fait est une renaissance, puisqu'on détruit cette tour aéroréfrigérante pour pouvoir construire à la place un gros projet de production d'hydrogène qui sera l'avenir du site, a déclaré à l'AFP Jean-Michel Mazalèrat, le président de GazelEnergie, la société qui exploite la centrale.

CONTRAT . Le groupe a remporté son premier marché pour la conception et la réalisation d'une unité de production, de stockage et de distribution d'hydrogène, à Dunkerque.

PARIS (Reuters) - La loi sur la souveraineté énergétique de la France en cours d'élaboration permettrait au gouvernement de réformer le régime des installations hydroélectriques du pays pour régler un contentieux de longue date avec la Commission européenne, a indiqué lundi le cabinet de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Selon l'avant-projet de loi diffusé par le ministère, qui va faire l'objet de consultations avant un passage en Conseil des ministres prévu fin janvier ou début février, l'exécutif serait habilité à prendre par ordonnances les dispositions législatives nécessaires à la mise en conformité au droit européen du régime des concessions hydroélectriques. L'objectif serait de libérer les capacités d'investissement des acteurs du système électrique au service de la pleine contribution de ces installations à la sécurité d'approvisionnement et à la production d'électricité décarbonée.

CONCERTATION. Rhônergia est un projet de barrage-usine hydroélectrique implanté entre Loyettes (Ain) et Saint-Romain-de-Jalionas (Isère). Actuellement à l'étude, l'aménagement, qui fait déjà débat, entame une phase de concertation avec le public jusqu'à fin février.

FOCUS. Le Gouvernement vient d'autoriser pour la première fois un projet de recherches sur ce combustible naturellement présent dans les sous-sols. Son potentiel de décarbonation pour l'industrie et les transports a motivé cette décision, mais plus largement le chemin de la décarbonation de l'hydrogène lui-même va être encore long.

Un pari sur l'avenir : en 1999, Belfort accueille un centre de recherches sur la pile à combustible, équipement clé de la filière hydrogène. Un quart de siècle plus tard, le FC Lab existe toujours et reste en lien constant avec les industriels. Ici, ce sont des essais confidentiels, dit en souriant, et en fermant la porte, David Bouquain, directeur adjoint du FC Lab, au cours d'une visite proposée dans le cadre du forum Hydrogen business for climate, organisé à Belfort début octobre.

Pour la première fois au monde, une turbine à gaz alimentée à 100% avec de l'hydrogène a été testée avec succès. Une réussite qui ouvre la voie à des perspectives de décarbonation rapide de sites industriels très émetteurs de CO2, selon Engie.

Malgré les appels à réduire les énergies fossiles, TotalEnergies a annoncé mercredi qu'il comptait augmenter sa production d'hydrocarbures de 2 à 3% par an sur les cinq prochaines années, tout en assurant vouloir maintenir le cap de sa stratégie multi-énergies équilibrée avec sa forte croissance dans l'électricité renouvelable. Le groupe français compte augmenter sa production d'hydrocarbures de 2 à 3% par an sur les cinq prochaines années, dans le pétrole et le gaz grâce à son riche portefeuille de projets à bas coûts et à faibles émissions de gaz à effet de serre, a annoncé le groupe dans un communiqué peu avant la présentation de sa stratégie aux investisseurs à New York. Entre 2019 et 2022, années en partie marquées par le Covid, la production de gaz et de pétrole du groupe n'a cessé de baisser, et jusqu'ici la major française ne communiquait pas d'objectif chiffré de croissance ou de baisse, tablant sur une production globale pétro-gazière stable d'ici la fin de la décennie.

par Forrest Crellin PARIS (Reuters) - Des milliers d'emplois devront être pourvus en France dans les dix prochaines années afin de répondre aux besoins de recrutement de la filière de l'hydrogène, a estimé jeudi France Hydrogène dans un rapport. Selon l'association, 100.000 emplois directs et indirects seront créés dans le secteur d'ici 2030, mais les entreprises se heurtent d'ores et déjà à des difficultés pour embaucher. Des formations pourraient être organisées afin de parer à cette situation mais, bien qu'une telle offre existe déjà, de nombreux professionnels du secteur la considèrent insuffisante.

PARIS (Reuters) - TotalEnergies a annoncé jeudi le lancement d'un appel d'offres massif portant sur la fourniture de 500.000 tonnes par an d'hydrogène vert dans le cadre de l'objectif de décarbonation de ses raffineries européennes. Cet hydrogène vert, issu d'énergies renouvelables, viendrait se substituer intégralement à l'hydrogène gris, c'est-à-dire produit à partir d'énergies fossiles, utilisé aujourd'hui par les sites concernés afin d'éliminer le soufre contenu dans le pétrole lors du raffinage des carburants. L'hydrogène vert permettrait ainsi d'éviter l'émission d'environ 5 millions de tonnes de CO2 par an des raffineries européennes de TotalEnergies à horizon 2030, a précisé dans un communiqué le groupe, qui compte six raffineries en Europe, dont trois en France (Normandie, Donges, Feyzin), et deux 'bioraffineries en France (La Mède et Grandpuits).

(Reuters) - Le gouvernement français a décidé d'octroyer 4 milliards d'euros pour soutenir la production d'hydrogène bas carbone dans le pays via des appels à projets, rapporte lundi Le Figaro, une mesure qui s'inscrit dans le cadre de sa stratégie du développement de cette source d'énergie considérée comme verte mais coûteuse. La France s'est donné pour objectif de devenir d'ici 2030 l'un des chefs de file européens de la production d'hydrogène bas carbone, avec un plan d'investissement de 9 milliards d'euros annoncé plus tôt cette année. Les lauréats des appels à projet se verront attribuer une note, fondée à 70% sur des critères de prix et à 30% sur des critères hors prix, détaille Le Figaro, précisant que ce mécanisme permettait de lisser les prix.

EDITORIAL - Pour nos éditorialistes Eric Leser et Pierre-Henri de Menthon, il n'y a désormais plus de doutes: la naissance d'une économie mondiale de l'hydrogène est bien en cours. Mais le chemin sera long et tortueux pour parvenir à une production suffisante pour la transition énergétique (et suffisamment décarbonée).

La production de fer et d'acier, indispensable à la civilisation moderne, ne peut pas se décarboner sans recours à l'hydrogène. Le chemin est long, mais les projets se multiplient en Europe.

Il subsiste encore des doutes sur la possibilité de construire en l'espace de quelques années une filière industrielle massive et compétitive de production, de transport et d'utilisation d'hydrogène décarboné. Mais ils sont balayés quand on constate qu'une quarantaine de pays sur cinq continents ont aujourd'hui des ambitions et une stratégie hydrogène.

INTERVIEW CROISEE - Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé mi-juin une série d'aides et d'investissements pour la filière de l'avion vert, Air Liquide et le groupe ADP travaillent ensemble sur le développement de l'hydrogène dans l'aérien.

Dans la bataille planétaire pour construire une économie de l'hydrogène et développer des champions industriels nationaux, la France ne manque pas d'arguments. Voici 8 pépites françaises que nous vous proposons de découvrir.

Fabriqué avec de l'hydrogène décarboné, l'ammoniac vert présente de nombreux avantages. Il permet de produire, sans émission de CO2, les engrais azotés indispensables pour nourrir l'humanité, mais aussi d'être un possible carburant et un moyen beaucoup plus commode pour transporter sur longue distance l'hydrogène vert.

L'Union européenne a fait, sur le modèle allemand, du développement de l'hydrogène vert une priorité pour pallier les faiblesses du tout renouvelable qu'elle impose. Mais elle exclut, pour des raisons idéologiques, l'hydrogène bas carbone fabriqué avec de l'électricité nucléaire, se donnant ainsi des objectifs totalement irréalistes et construisant une réglementation d'une rare complexité.

Entretien avec Jean-Michel Amaré, président fondateur d'Atawey, une société spécialisée depuis 2015 dans la fabrication de stations de recharge d'hydrogène installée au Bourget-du-Lac (Savoie). Atawey vient de lever 25 millions d'euros pour accélérer son développement.

Engluée dans une transition énergétique coûteuse et assez inefficace, l'Allemagne a fait de l'hydrogène bas carbone la solution miracle à tous ses problèmes. Mais l'enthousiasme des politiques est tel qu'il en deviendrait suspect.

La quantité d'électricité bas carbone qu'il faudra produire pour répondre aux anticipations de consommation d'hydrogène vert donne le vertige. Et pour l'heure, aucune viable n'a été trouvée.

En matière d'énergie, les modes sont une calamité. Notre pays en est victime depuis des décennies. Et l'hydrogène est aujourd'hui à la mode, au point que ses limites physiques et économiques ne sont pas vraiment mesurées. Il est pourtant indispensable de le faire, faute de quoi les désillusions vont se multiplier tandis que l'argent sera jeté par les fenêtres.

Adapter un moteur à combustion à l'hydrogène a été une des premières pistes de développement de ce carburant. Tombée en désuétude, l'idée revient en force et pourrait sauver le moteur à combustion interne.

INTERVIEW - Philippe Boucly, président de Hydrogène de France qui regroupe plus de 470 entreprises et organisations, l'assure: la France a une stratégie en matière d'hydrogène et l'argent public est bien présent. Mais les acteurs fait surtout face à un défi: avoir à leur disposition une électricité abondante et abordable pour produire de l'hydrogène compétitif.

La voiture électrique à hydrogène et pile à combustible est présentée comme une solution d'avenir' depuis des années. Mais son horizon est de plus en plus fuyant, face à une voiture électrique à batteries imposée par les pouvoirs publics et des constructeurs qui ont investi des centaines de milliards dans cette technologie.

Remplacer dans les chaudières le gaz naturel par de l'hydrogène bas carbone pour produire du chauffage et de l'eau chaude est une solution séduisante. Mais c'est aujourd'hui encore une fausse bonne idée. Explications.

L'électrolyseur est un élément essentiel pour développer la production d'hydrogène bas carbone. Mais l'industrie européenne va devoir survivre à la concurrence chinoise et américaine.

Les carburants de synthèse ont le vent en poupe. Et de nombreux constructeurs, notamment allemands, comptent sur cette technologie pour prolonger la vie des véhicules à moteurs thermiques. Mais pour l'instant, la production est extrêmement coûteuse.

Au sein de l'Union européenne, Paris et Berlin s'opposent sur le statut renouvelable accordé ou non à l'énergie nucléaire. En toile de fond, l'appellation verte attribuée à l'hydrogène produite à partir du nucléaire. Une industrie dans laquelle l'énergéticien Engie compte bien se développer. Entretien avec Olivier Sala, vice-président de la recherche et de l'innovation du groupe Engie.

Le Japon est un pays précurseur et s'est lancé depuis six ans dans la création d'une économie de l'hydrogène afin de remobiliser son industrie. Mais être un pionnier amène à se heurter le premier à toutes les difficultés.

L'Europe en général, et l'Allemagne et la France en particulier, sont très présents dans la recherche et l'innovation sur l'hydrogène. Tout comme le Japon et les États-Unis.

Les adversaires du nucléaire ne veulent pas entendre parler du développement d'une filière de production d'hydrogène bas carbone avec de l'électricité nucléaire. Et pourtant, il n'y a sans doute pas d'autre voie pour produire massivement de l'hydrogène décarboné.

En matière d'adoption de l'hydrogène, l'impulsion vient encore et toujours des collectivités locales. Bien avant le gouvernement et les grands groupes industriels, ce sont elles qui ont soutenu les premières initiatives.

L'Union européenne a défini une feuille de route extrêmement contraignante pour développer l'hydrogène vert. Cela passe notamment par l'importation de 10 millions de tonnes d'hydrogène décarboné d'ici 2030. Qui ne pourra venir que de l'Afrique.

Les perspectives de développement de la filière hydrogène en font un investissement tentant. À condition toutefois de savoir ce que l'on fait.

Il ne faut pas prêter à l'hydrogène des vertus qu'il n'a pas. Pour le fabriquer massivement décarboné, il va ainsi falloir réussir à baisser considérablement le coût de l'électricité, elle-même décarbonée, et à en fabriquer des quantités considérables. Or, nous en sommes très loin.

Comme pour toute révolution technique et industrielle, l'avènement d'une économie de l'hydrogène à l'échelle planétaire suscite de considérables appétits financiers. Il y aura des succès et des échecs retentissants et les investissements dans l'hydrogène, chiffrés à 10.000 milliards d'euros d'ici 2050, ne seront pas tous gagnants.

Elle se présentait comme le nouveau Tesla version hydrogène. Hopium a eu les yeux plus gros que le ventre et a été placée en redressement judiciaire le 19 juillet dernier. La start-up normande conserve toutefois un potentiel et a annoncé avoir trouvé le moyen de se financer.

Noir, marron, gris, bleu, vert, turquoise, blanc' et rose. Il existe de l'hydrogène de toutes les couleurs, selon la façon dont il est fabriqué. Le rose est produit par électrolyse avec de l'électricité nucléaire, par définition décarbonée. Les Européens ont longtemps été réticents à cette technologie et les Américains ont pris de l'avance.

Paris et Berlin sont engagés dans un bras de fer pour déterminer si l'hydrogène vert peut être, ou non, produit avec de l'électricité nucléaire, la plus décarbonée qui soit. L'enjeu est considérable, puisqu'il s'agit de la réussite des stratégies énergétiques des deux pays.

La Commission européenne a autorisé ce jeudi Berlin et Paris à accorder des aides publiques aux aciéristes Thyssenkrupp et ArcelorMittal. Pour financer des projets de décarbonation de leur production grâce à l'hydrogène.

REPORTAGE. La startup nantaise de 180 salariés a inauguré en juin une plate-forme de production d'hydrogène reliée à une éolienne dans l'Atlantique. Capacité de production : 400 kilos par jour, avant une multiplication par cent pour un projet en mer du Nord.

Soumis aux pressions de l'Espagne, de l'Allemagne et du Portugal, pour prolonger le gazoduc MidCat vers le centre de l'Europe, la France a trouvé une parade. Créer d'ici 2030 une autre interconnexion, gazière dans un premier temps et d'hydrogène vert' un jour, baptisée BarMar.

INTERVIEW - Michel Delpon est l'ambassadeur hydrogène France 2030, président fondateur du Club Vision Hydrogène. Auteur du livre L'hydrogène renouvelable - L'énergie verte du monde d'après, il nous livre les perspectives de la France sur cette technologie.

Sans hydrogène bleu, produit avec du gaz naturel mais avec capture et séquestration du CO2 émis, les objectifs de production et de consommation seront très difficiles à atteindre. Mais reste à savoir si cette technologie peut se déployer à grande échelle.