
Dans un Irak en pleine impasse politique, des milliers de manifestants se sont rassemblés samedi à Bagdad pour marquer le troisième anniversaire d'un vaste soulèvement anti-pouvoir, lancé contre la corruption des élites et la gabegie des services publics. La contestation inédite, déclenchée en octobre 2019, s'était propagée jusqu'au sud pauvre majoritairement chiite. Plusieurs mois durant --dans cet Irak riche en pétrole-- des centaines de milliers de manifestants avaient battu le pavé, dénonçant chômage des jeunes, infrastructures en déliquescence et absence de démocratie.