
Dans le confort de son bureau en Arizona, Bill Gates a parfois encore du mal à accepter son stress post-traumatique: en supervisant une élection présidentielle, ce républicain convaincu ne s'attendait pas à souffrir d'un mal qu'il associait surtout aux vétérans revenus d'Afghanistan. Mais le scrutin hors normes de 2020 a bouleversé la vie paisible de cet homonyme du cofondateur de Microsoft, comme celle d'innombrables responsables électoraux aux Etats-Unis. Pour avoir refusé d'accréditer les mensonges de Donald Trump et avoir validé sa défaite dans le comté le plus peuplé de l'Etat du Grand Canyon, le quinquagénaire a subi un déluge de pressions et de menaces.