
Tiraillés entre la peur et l'espoir, les électeurs chiliens sont appelés dimanche à élire leur président parmi deux candidats inattendus, aux projets de société diamétralement opposés, dans un second tour antagoniste que le Chili n'a jamais connu depuis le retour de la démocratie en 1990. Gabriel Boric, député depuis 2014 qui mène une coalition de gauche avec le Parti communiste, se présente comme le candidat du changement et l'héritier politique du mouvement de 2019 pour plus de justice sociale dans le pays le plus inégalitaire de l'OCDE. Agé de 35 ans, l'âge minimum pour se présenter, l'ex-leader d'un mouvement étudiant en 2011 n'était pas attendu dans le sprint final il y a quelques mois seulement.