Le patron de Frontex, le Français Fabrice Leggeri, a présenté sa démission de l'agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières. L'institution est dans le viseur de l'Office européen de lutte anti-fraude et des ONG.

BRUXELLES (Reuters) - Le directeur exécutif de l'agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières (Frontex), Fabrice Leggeri, a présenté vendredi sa démission à la suite d'allégations contre l'agence de violations des droits de l'homme, a déclaré vendredi une source à Reuters. L'agence anti-fraude de l'Union Européenne (Olaf) avait lancé l'année dernière une enquête sur des accusations de violations des droits de l'homme par Frontex alors que l'agence est chargée de gérer la migration aux frontières extérieures de l'Union. Bien que cette enquête n'a pas été rendue public, le résumé révèle que la direction de Frontex était au courant des violations des droits de l'homme et a délibérément évité de les signaler, a déclaré le 2 mars Erik Marquardt, législateur allemand appartenant au parti des Verts.