Le rétrofit peine à se développer et à émerger. Seules une quarantaine de voitures ont été converties en 2023, et une vingtaine d'utilitaires. En dehors des deux-roues qui rencontrent le succès, passer à l'étape industrielle avec le soutien d'un grand constructeur semble le seul espoir de la filière.

Avec la publication de trois arrêtés ce mardi 24 octobre, l'État favorise l'industrialisation de la filière du rétrofit électrique. La conversion des camping-cars et des véhicules spéciaux (dépanneuse, bennes, ambulances, etc.) est notamment enfin autorisée.

Convertir à l'électrique la voiture de Monsieur Tout-le-Monde ? Très peu pour Retrofleet. Le français mise tout sur le véhicule utilitaire, jugé plus rentable. Coup d'envoi avec un premier autocar de ramassage scolaire, un secteur prometteur pour le rétrofit électrique.

Toujours balbutiant, le marché du rétrofit appelle à passer à la vitesse supérieure. Outre des subventions, les acteurs de cette filière réclament des contraintes d'homologation moins fortes. Ils sont en passe d'être entendus par le gouvernement.

INTERVIEW - Pour réduire l'empreinte carbone du secteur automobile, certains constructeurs ont choisi d'investir dans le rétrofit, c'est-à-dire de convertir des modèles thermiques en modèles électriques moins polluants. Dans le podcast 'Tout roule', Pierre de Vilno interroge un expert automobile sur le potentiel de cette solution écologique.

Spécial mobilités vertes. Convertir sa vieille voiture à la traction électrique lui garantit le droit de cité dans les zones à faibles émissions' de plus en plus nombreuses en France. On fait le point sur ce dispositif.

Le rétrofit, qui consiste à remplacer le moteur essence ou diesel d'un véhicule par un moteur électrique, a été rendu possible par décret en France depuis maintenant trois ans. Si le marché est encore artisanal, plusieurs projets pourraient voir bientôt le jour à une échelle industrielle.

MILAN (Reuters) - Stellantis s'est associé à Qinomic, spécialiste français de la mobilité, pour développer une solution de rétrofit destinée à convertir des véhicules utilitaires légers à moteur à combustion en modèles à propulsion électrique (VE), a déclaré le constructeur automobile vendredi.  Stellantis, né de la fusion entre PSA et l'italo-américain FCA, a précisé que le partenariat impliquait son unité Circular Economy.  Cette solution de rétrofit vise à prolonger la durée de vie et l'utilisation des véhicules, tout en donnant accès à une solution zéro émission à un prix abordable, a déclaré le groupe dans un communiqué.

Pour faire face à la flambée des prix des véhicules, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à opter pour le Retrofit. Le concept ? Remplacer le moteur diesel ou essence par un moteur électrique. Un processus qui ne s'applique toutefois qu'aux utilitaires pour l'heure. Europe 1 s'est rendue dans un garage près de Grenoble.

Après deux années de doutes, les pionniers de la conversion électrique voient affluer les demandes de devis. Pour la plupart en provenance d'entreprises qui cherchent à conserver à moindre coût le droit de circuler en ZFE-m.

Depuis deux ans, il est légalement possible de convertir une voiture essence à l'électricité, c'est le rétrofit. Malgré le décret, la filière peine à émerger: une seule voiture est homologuée, vendue à une dizaine d'exemplaires.