Alors que l'été approche à grands pas, les professionnels de l'hôtellerie-restauration poursuivent leurs recrutements pour la saison. Les entreprises redoublent d'efforts pour attirer les candidats au point de proposer un jour de repos le dimanche ainsi qu'une semaine de quatre jours, inédite dans ce secteur.

Alors que les stations de ski commencent à accueillir les premiers vacanciers, les professionnels de la montagne tentent d'attirer les saisonniers pour cet hiver, notamment dans plusieurs secteurs qui peinent à recruter.

300.000 emplois saisonniers n'ont pas été pourvus par manque de candidatures alors que les vacances scolaires battent leur plein. Certains restaurateurs se voient obligés de baisser leur activité afin de pouvoir suivre la cadence. Le Groupement national indépendant de l'hôtellerie et de la restauration évoque une "pénurie".

À l'approche des vacances de février, les parcs d'attractions finalisent leur recrutement afin d'accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions possibles. Au niveau de l'hôtellerie, de la restauration et de la sécurité, les parcs de loisirs peinent à recruter des saisonniers.

À six semaines du coup d'envoi de la saison, les stations de ski manquent de saisonniers. 30% à 40% des postes sont vacants. Alors pour attirer des bras, les stations ont décidé de faire des efforts sur les conditions de logement, mais également sur les salaires.

Hôtels, points de restauration, boutiques' Les domaines du parc zoologique qui recrutent des personnes pour l'année prochaine sont variés, comme l'explique la directrice déléguée du site, Delphine Delord, sur Europe 1. En revanche, aucun poste n'a directement de lien avec les 35.000 animaux de Beauval.

Chaque mercredi dans l'émission "La France bouge", une entreprise vient présenter ses besoins de recrutement sur Europe 1. Ce mercredi, Emmanuel Traineau, directeur des ressources humaines de La Grande Récré, explique que son groupe a cherché à pourvoir 550 postes saisonniers pour la période des fêtes de fin d'année, avec possibilité d'évolution vers des CDI.

"Les salariés qui rejoindront Amazon pendant la période des fêtes auront un rôle important pour aider à préparer, emballer et expédier les commandes", indique Amazon. Par ailleurs, le groupe précise que ses effectifs atteindront "14.500 salariés en CDI à la fin de l'année".

A l'approche de l'été, des milliers de saisonniers étrangers arrivent dans le nord-est de l'Espagne pour la récolte des fruits. Une bombe à retardement en temps de Covid que le pays essaie de désamorcer en les vaccinant massivement. Ces ouvriers agricoles, souvent africains ou latinoaméricains, sillonnent chaque année le pays du nord au sud pour récolter cerises, pêches ou pommes, dans des conditions de vie parfois très précaires.

À cause de la fermeture des restaurants pendant de longs mois, certains saisonniers de la restauration semblent avoir fui ce secteur d'activité. Au micro d'Europe 1, des professionnels de la région lyonnaise disent ainsi craindre un manque de bras à la réouverture des établissements, toujours attendue pour la mi-mai.

Les entreprises employant des travailleurs saisonniers "récurrents" peuvent les embaucher et les placer directement en chômage partiel jusqu'à la fin juin, en attendant la reprise d'activité. Cette mesure annoncée par le ministère du Travail concerne entre 100.000 et 150.000 travailleurs saisonniers.

Aujourd'hui fermés, les restaurants ont bon espoir de pouvoir rouvrir avant l'été. Mais la tâche se complique car le recrutement des travailleurs saisonniers devrait théoriquement commencer dès à présent. Les restaurateurs attendent des garanties de la part de l'Etat. Europe 1 s'est rendue dans le bassin d'Arcachon.

Pendant deux décennies, au printemps, Jose Bronero Cruz quittait son Mexique natal pour Hoopersville, dans la baie de Chesapeake dans l'Etat américain du Maryland, connu pour ses crustacés et notamment son crabe bleu. Ce printemps, Jose n'est pas venu dans cette région située non loin de la capitale Washington, et son absence a été remarquée, tout comme celle d'autres saisonniers, attendus chaque année dans les usines de transformation de crabe, un des poumons économiques de cette petite ville côtière. En cause, l'absence de visa -- H-2B -- nécessaire pour travailler temporairement aux Etats-Unis.