Centrafrique: la Cour pénale spéciale, entre avancée historique et obstacles du pouvoir
Multipostit B2 -
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Sept ans après son inauguration en Centrafrique, la Cour pénale spéciale (CPS), tribunal hybride composé de magistrats nationaux et internationaux chargés de juger les crimes de guerre et contre l'humanité commis depuis 2003, ouvre son premier procès mardi à Bangui.
Dans un pays à l'État de droit quasi-failli, ensanglanté par des décennies de guerres civiles, dont la dernière, entamée il y a 9 ans, perdure aujourd'hui, et avec un territoire aux deux tiers aux mains de milices armées il y a un an, la CPS a dû franchir un éprouvant parcours d'obstacles pour en arriver là.
Et rien n'est joué encore pour cette juridiction qui peine à affirmer son autorité quand le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra, accusé par l'ONU, l'Union européenne et la France d'avoir jeté son pays sous la coupe de Moscou et de la société russe de sécurité privée Wagner, qui exploite ses rares richesses - l'or et le diamant - en échange de sa protection contre les rebelles.