
Izza, comme les cueilleuses de son équipe, gagne 3 dirhams (30 centimes d'euro) pour chaque kilo de roses ramassées à la main, avant la distillation en eau florale ou en huile essentielle, précieux extrait vendu au Maroc jusqu'à 15.000 euros le kilo. On gagne juste de quoi vivre, souffle-t-elle, mains gantées contre les épines, tête couverte contre le chaud soleil printanier de la Vallée des roses, dans le sud du royaume. La récolte commence à l'aube, il faut environ six heures pour remplir les gros sacs que les femmes transportent sur leur tête jusqu'à la pesée.