
Le Parlement du Guatemala, dominé par les conservateurs, a singulièrement alourdi, en pleine journée internationale pour les droits des femmes, les peines de prison réprimant l'avortement et interdit le mariage entre personnes du même sexe ou l'enseignement sur la diversité sexuelle. La Loi pour la protection de la vie et de la famille, votée mardi par les députés et qui deviendra applicable une fois signée par le président conservateur Alejandro Giammattei, punit de dix ans de prison - contre trois actuellement - toute femme qui a réalisé son propre avortement ou consenti à ce qu'une autre personne l'effectue. Le texte punit également d'une peine allant jusqu'à 50 ans de prison quiconque effectue un avortement ou des manoeuvres abortives sans le consentement de la femme et qui provoquent son décès.