
par Angus McDowall et Tarek Amara TUNIS (Reuters) - Les élections législatives qui se dérouleront samedi en Tunisie apportent aux yeux du président Kaïs Saïed la dernière touche à la réorganisation institutionnelle qu'il a initiée après s'être arrogé les pleins pouvoirs l'an dernier, mais pour l'opposition qui va boycotter le scrutin, c'est le dernier jalon d'une dérive autoritaire. Contrairement au Parlement que le chef de l'Etat a dissous l'an dernier pour faire taire les voix dissonantes, la nouvelle Assemblée n'aura que des pouvoirs limités et elle va être élue avec un cadre législatif qui restreint considérablement le rôle des partis politiques. Kaïs Saïed, qui a gouverné par décret depuis la dissolution du Parlement en juillet 2021, a toujours affirmé que sa décision était conforme à la Constitution et nécessaire pour sortir la Tunisie de la paralysie politique.