Fidèle jusqu'au bout à sa réputation de sobriété, Angela Merkel a mis un terme sans effusion à ses seize années aux commandes de l'Allemagne. A 14H15 GMT, dans le crépuscule glacial de Berlin, Mme Merkel a quitté pour la dernière fois la chancellerie, désormais occupée par le social-démocrate Olaf Scholz. Masquée, celle qui conserve après quatre mandats une popularité à faire pâlir nombre de dirigeants politiques s'est engouffrée dans une Audi noire, sous les applaudissements d'employés de la chancellerie et d'une trentaine de badauds.

BRUXELLES (Reuters) - Les dirigeants européens, réunis à Bruxelles, ont réservé vendredi une ovation debout à Angela Merkel, qui assistait à son 107e et sans doute dernier sommet en tant que chancelière allemande. Chefs d'Etat et de gouvernement ont saisi l'occasion pour saluer la dirigeante de la plus grande économie d'Europe, louant en particulier ses talents de diplomate durant ses 16 années au pouvoir - un havre de paix dans le maelström européen, a dit l'un d'eux. Le président du Conseil européen Charles Michel l'a décrite comme un monument, soulignant que les sommets sans sa présence seraient comme Rome sans le Vatican ou Paris sans la Tour Eiffel.

Les dirigeants européens ont loué vendredi l'esprit de compromis de la chancelière allemande Angela Merkel, à l'occasion d'un sommet à Bruxelles qui devrait être son dernier après 16 ans au pouvoir. C'est quelqu'un qui pendant seize ans a vraiment marqué l'Europe, et nous a aidés, tous les Vingt-Sept, à prendre les bonnes décisions avec beaucoup d'humanité à des moments qui étaient difficiles, a déclaré le Premier ministre belge Alexander de Croo. Le départ d'Angela Merkel laissera un grand vide, car c'est quelqu'un qui a été en poste depuis si longtemps et qui a eu une si grande influence sur l'évolution de l'Union européenne, a abondé son homologue autrichien Alexander Schallenberg.

Après Rome, Jérusalem. La chancelière allemande Angela Merkel entame dimanche une dernière visite officielle en Israël dans le cadre d'une tournée d'adieu après 16 années au pouvoir marquées entre autres par l'approfondissement des liens avec l'Etat hébreu. Cette visite était initialement prévue en août mais avait été reportée en raison du retrait des forces américaines et de leurs alliés, notamment allemands, d'Afghanistan, ouvrant la voie au retour des talibans au pouvoir.

Sociaux-démocrates et conservateurs se disputent la succession d'Angela Merkel qui va quitter la chancellerie après seize ans de pouvoir dans un scrutin incertain. Le nom du futur chancelier et la composition de sa probable majorité pourraient ne pas être connus dès dimanche soir.

Depuis deux semaines, Olaf Scholz, candidat social-démocrate à la chancellerie, caracole dans les sondages. Il est le seul des trois favoris à ne pas avoir fait de gaffe ou de bourde dans la campagne électorale, à six semaines des législatives du 26 septembre. Le très austère vice chancelier et ministre des Finances a certes des atouts, mais les négociations pour la formation d'une coalition gouvernementale s'annoncent particulièrement épineuses.

BERLIN (Reuters) - L'Allemagne n'envisage pas d'instaurer la vaccination obligatoire contre le COVID-19 face au risque d'une quatrième vague épidémique, a déclaré mardi Angela Merkel. Nous n'avons pas l'intention de prendre cette voie, a dit la chancelière allemande lors d'une conférence de presse. Il n'y aura pas de vaccination obligatoire.

LONDRES (Reuters) - La chancelière allemande Angela Merkel est attendue le 2 juillet à Londres où elle aura un entretien avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, a annoncé vendredi Downing Street. Ce sera l'occasion d'aborder toute une série de questions, notamment le renforcement des relations entre le Royaume-Uni et l'Allemagne et la réponse mondiale à la pandémie de coronavirus, a déclaré un porte-parole du gouvernement. (Reportage Elizabeth Piper, version française Laura Marchioro, édité par Sophie Louet)

BERLIN (Reuters) - La chancelière allemande Angela Merkel a reçu vendredi sa première dose du vaccin d'AstraZeneca contre le COVID-19, a annoncé son porte-parole via Twitter. Je suis heureuse d'avoir reçu la première dose du vaccin d'AstraZeneca , a déclaré la chancelière, âgée de 66 ans, citée sur Twitter. Les vaccinations sont la clé pour surmonter la pandémie, a-t-elle ajouté.

A quelques mois de quitter le pouvoir, la chancelière laisse désormais parler ses émotions face à la puissante deuxième vague de Covid qui submerge le pays. Les recettes gagnantes du printemps ne marchent plus.

Les 15 et 16 janvier, le parti conservateur allemand (CDU) élit son chef, possible candidat à la succession de la chancelière en septembre. Trois candidats sont en lice. Un fonceur ultra libéral -Friedrich Merz-, un homme du consensus proche de Merkel -Armin Laschet- et un intello, ex ministre de l'Environnement -Norbert Röttgen. Les jeux sont serrés. Et rien n'est joué.

Au cours d'une réunion de la CDU, la chancelière allemande a fait un pronostic pessimiste sur le front du Covid. Elle envisage 8 à 10 semaines supplémentaires de confinement.

Face à une deuxième vague -violente- du coronavirus, l'Allemagne plébiscite plus que jamais sa chancelière. Personnalité politique préférée de nos voisins, avec 71% de satisfaits, Angela Merkel a fait hier, mercredi 9 décembre, un discours émouvant au Bundestag, appelant à la prudence face à la pandémie. Elle a aussi été nommée femme la plus puissante du monde par le magazine Forbes, pour la 10è année consécutive.

BERLIN (Reuters) - La pandémie de coronavirus va encore davantage faire pencher la balance de l'économie mondiale vers l'Asie, a déclaré mardi Angela Merkel alors que l'Allemagne prévoit de lancer sa première campagne de vaccinations d'ici janvier. La pandémie nous fera reculer économiquement, a estimé la chancelière allemande lors d'un sommet sur le numérique organisé par le gouvernement. Elle a notamment souligné que des pays comme la Chine et la Corée du Sud bénéficieraient d'une reprise économique plus aisée, dans la mesure où la population de ces deux pays avait facilement accepté le port du masque et les restrictions.

Angela Merkel, élue chancelière le 22 novembre 2005, semblait il y a encore quelques mois gagnée par l'usure du pouvoir. Mais sa gestion de l'épidémie en Allemagne a remis au centre du jeu l'inoxydable chancelière. Qu'elle semble loin cette année 2019, quand la dirigeante allemande, à la tête d'une grande coalition à bout de souffle, paraissait dépassée par la mobilisation de la jeunesse pour le climat.