
Shuja s'agenouille pour murmurer une prière, les doigts posés sur le petit tas de terre qui recouvre désormais le corps de son frère de 12 ans, Shaia, tué dans l'attentat-suicide de vendredi contre une mosquée chiite de Kunduz, ville du nord de l'Afghanistan. Shaia était allé à la mosquée Sayed Abad de Kunduz pour la prière hebdomadaire, quand un kamikaze du groupe Etat islamique (EI) a déclenché sa veste explosive, tuant au moins 62 fidèles et blessant 200 personnes réunies dans le bâtiment bondé. C'est tellement dur maintenant, dit son frère, assommé par l'émotion, il n'y a pas de mots pour décrire ce que j'ai dans le coeur.