
ZURICH (Reuters) - Les électeurs suisses décideront dimanche s'ils veulent rompre l'accord bilatéral entre l'Union européenne et la Suisse sur la libre circulation des personnes, après plusieurs semaines d'une campagne référendaire qui a mis en évidence les clivages de la société à l'égard des étrangers, qui représentent un quart de la population. Le parti conservateur de droite extrême Union démocratique du centre (UDC), à l'origine de l'initiative populaire pour une immigration modérée, a mis en avant des arguments qui ne sont pas sans rappeler ceux utilisés par les partisans du Brexit à l'approche du référendum de 2016 sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne. Les emplois sont menacés; des travailleurs indigènes (sic), notamment les plus âgés, sont licenciés et remplacés par des jeunes étrangers; les logements se raréfient; leurs prix et les loyers augmentent; les paysages sont bétonnés; les trains, les routes et les écoles sont bondés.