
Après celui de Noël, les métallos de la SAM passent le réveillon du Nouvel an dans l'usine qu'ils occupent depuis la liquidation fin novembre de ce sous-traitant aveyronnais de Renault, en essayant d'oublier un temps les lettres de licenciement. Je ris, je fais la folle, mais c'est un masque, confie à l'AFP Mimie Carles, 59 ans, dont 34 à la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM), qui employait 350 personnes à Viviez, dans l'ancien bassin minier de Decazeville. S'activant à la préparation du bouillon pour la traditionnelle soupe au fromage, cette coquette femme aux cheveux grisonnant a du mal à concevoir sa vie sans l'usine, car c'est le travail qui m'a sauvée dans les moments les plus durs.