
On attend depuis longtemps, et on vient à bout de nos réserves d'eau et de nourriture, s'agace Dmitro, chauffeur routier ukrainien, en marchant le long d'une file de camions qui semble interminable, à la frontière entre son pays et la Pologne. Arrivé depuis quatre jours au poste-frontière de Rava-Rouska, dans l'ouest de l'Ukraine, il est à bout de nerfs. La Pologne est un pays de transit, on va en Estonie, explique-t-il jeudi, demandant qu'on ouvre une route pour ses collègues et lui.