
LE CAIRE (Reuters) - Le président tunisien, Kaïs Saïed, a renforcé le contrôle qu'il exerce sur l'appareil judiciaire du pays dimanche en s'attribuant par décret le pouvoir de limoger des juges ou d'empêcher leur promotion. Le chef de l'Etat, qui a suspendu le Parlement en juillet et s'est arrogé le droit de gouverner par décret, a dissous la semaine dernière le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), un organe garant de l'indépendance des magistrats, en l'accusant de corruption et de partialité. Cette dissolution a suscité de vives critiques dans l'opposition comme à l'étranger et des magistrats avaient appelé à deux jours de grève dans tous les tribunaux du pays mercredi et jeudi.